Sélection des hôtes pour 2026 : peu probable que Bakou soit retenue

Sélection des hôtes pour 2026 : peu probable que Bakou soit retenue

Australie et Turquie en lice pour accueillir les discussions climatiques de la COP 31 de l’ONU en 2026
Par Michael Ball

Alors que le monde fait face aux défis croissants du changement climatique, la Conférence des Parties (COP) des Nations Unies demeure une plateforme essentielle pour que les pays puissent négocier et mettre en œuvre des politiques environnementales cruciales. La décision concernant le pays hôte des discussions climatiques de la COP 31 en 2026 n’est pas encore prise, l’Australie et la Turquie se disputant cette opportunité convoitée. La détermination de cet hôte pourrait ne pas intervenir avant 2024, comme l’ont indiqué les discussions récentes lors de la COP 29 à Bakou, en Azerbaïdjan.

Un projet de décision, publié peu avant la conclusion de la COP 29, suggère que la résolution sera reportée, incitant les “États d’Europe occidentale et autres” à accélérer leurs consultations et à se préparer à présenter une offre d’accueil d’ici juin 2025. Ce report soulève des inquiétudes quant au calendrier, car le pays hôte devra se préparer adéquatement aux responsabilités importantes qui accompagnent l’organisation d’un événement de cette envergure sur la scène internationale.

Les ambitions de l’Australie pour accueillir la COP 31 ont été formellement déclarées en 2022, se positionnant initialement avec peu de concurrence. Cependant, l’engagement ferme de la Turquie à obtenir ce rôle a ajouté une dynamique intrigante au processus de candidature. L’urgence de parvenir à une décision rapide est d’autant plus accentuée par le fait que le pays hôte doit naviguer à travers une multitude de défis logistiques, infrastructurels et diplomatiques bien avant les dates de la conférence. Le choix de retarder la décision, bien qu’il permette potentiellement des délibérations plus approfondies, risque d’entraver le temps de préparation accordé au pays sélectionné.

Le paysage concurrentiel pour les futurs événements de la COP a récemment été marqué par des développements significatifs. L’Azerbaïdjan a été désigné pour accueillir la COP 28, qui s’est tenue à Dubaï l’année dernière, tandis que le Brésil a obtenu les droits d’accueil de la COP 30 après que sa candidature a été acceptée en mai 2023. Alors que ces nations démontrent leur capacité et leur volonté d’accueillir de telles conférences cruciales, les enjeux pour l’Australie et la Turquie augmentent de manière exponentielle.

Dans le cadre de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), la Turquie occupe une position unique au sein d’un groupe comprenant plusieurs pays d’Europe occidentale. En revanche, la représentation de l’Australie s’inscrit dans un groupe plus diversifié, connu sous le nom de “autres États”, qui inclut des nations comme le Canada, la Nouvelle-Zélande, la Norvège, la Suisse et les États-Unis. Ces distinctions catégorielles mettent en lumière les relations nuancées et les alliances qui existent au sein des négociations internationales sur le climat, jouant un rôle crucial dans l’issue de la candidature.

Bien qu’aucun commentaire immédiat n’ait été formulé par la délégation australienne présente à Bakou, la perspective d’assurer les droits d’accueil implique des conséquences significatives non seulement pour le pays choisi mais aussi pour la communauté internationale dans son ensemble. Accueillir la COP 31 permettrait non seulement d’accroître la visibilité de l’Australie sur la scène mondiale concernant les initiatives climatiques, mais aussi de réaffirmer son engagement dans la lutte contre le changement climatique— un sujet d’une urgence croissante à mesure que les répercussions mondiales de la dégradation environnementale deviennent de plus en plus évidentes.

À plus long terme, le projet de décision révèle également que la COP 32 se déroulera dans un pays africain du 8 au 19 novembre 2027, marquant une étape importante pour réaffirmer l’engagement de la CCNUCC en faveur de l’inclusivité et de la représentation. Alors que le changement climatique affecte diverses régions du monde de manières variées, accueillir la COP 32 sur le continent africain est susceptible de mettre en avant des perspectives régionales cruciales dans le discours international.

En conclusion, alors que la compétition pour accueillir la COP 31 progresse, elle représente plus qu’une simple lutte entre deux nations; elle illustre un récit plus large sur le combat mondial contre le changement climatique, les évolutions géopolitiques au sein des relations internationales, et l’impératif d’une action collective pour faire face à l’un des défis les plus pressants de notre époque. Les décisions prises dans les années à venir résonneront bien au-delà de Bakou, impactant les cadres de politiques climatiques, la coopération internationale, et en fin de compte, l’avenir de notre planète.

Mots-clés : #ActualitésÉconomiques, #Économie, #Bahreïn

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