Liz Hoffman : Est-ce que la situation géopolitique au Moyen-Orient a changé votre approche, ou changé la façon dont les investisseurs occidentaux envisagent la région ?
Abdulla bin Touq al Marri : Lorsque nous présentons les Émirats arabes unis, nous mettons en avant l’ouverture, la stabilité, le leadership visionnaire. La stabilité est un élément clé, étant donné que nous sommes au cœur de la tempête. Cela fait déjà cinquante ans que nous sommes stables, et nous le resterons pour les deux cents prochaines années.
Toute la chaîne d’approvisionnement mondiale doit être repensée et réinventée, et les Émirats arabes unis peuvent y jouer un rôle majeur. Nous sommes au centre du monde. Vous vous réveillez à 8h, il est midi au Japon, et lorsque midi sonne aux Émirats arabes unis, il est 8h du matin à Londres, et à 17h, c’est tôt le matin ici à New York.
Le sentiment en Occident est que l’argent du Golfe est maintenant assorti de conditions auxquelles il n’était pas soumis auparavant, que vous souhaitez voir des investissements dans le pays et non seulement des rendements financiers.
Oui. Tout investissement doit apporter un rendement, mais aussi de l’argent en retour. Nous avons pour objectif de diversifier notre économie loin du pétrole et du gaz, et les rendements de ces investissements devraient être équivalents à ceux du pétrole et du gaz.
Vous essayez de faire des Émirats arabes unis une maison mondiale pour l’IA. Quel est votre avantage ?
C’est la langue. Vous pouvez accéder à toute l’Afrique du Nord, aux pays arabophones. Comment abaisser la barrière de l’IA sans se limiter à une seule langue ? C’est notre atout.
